Aucun rapport en effet, j'aurai pu piocher un autre exemple. Au pif, son père ou n'importe laquelle de ses accointances condamnées par la justice, qui ont toujours pignon sur rue à l'Elysée.
Je ne savais pas que les peines de justices étaient transmissibles par filiation.
Mon point de vue c'est que tant que nos élites n'auront pas balayé devant leur porte, cette lutte gouvernementale (faut quand même oser) contre le complotisme ne servira à rien. Mieux, ça ne fera qu'alimenter les thèses complotistes.
C'est là où je ne suis pas d'accord. Même si cela peut choquer, le fait de balayer devant sa porte ou pas n'a rien à voir. Plus précisément, ce n'est pas parce-qu'il y a certains hommes politiques corrompus ou attaqués en justice ou même, plus généralement, certains hommes politiques peu recommandables que les faits ne sont plus les faits, que les arguments ne sont plus des arguments, ou que l'absence de preuve n'est plus une absence de preuve.
J'avais déjà cité cet exemple sur le thread dédié au complotisme mais je me permets de le ressortir car il me semble assez illustratif:
Tous les alunissages "Apollo" se sont faits sous la présidence de Nixon, et ce personnage était clairement peu recommandable (Watergate, répression des mouvements universitaires, poursuite du conflit au Vietnam, etc...), mais ça ne change
rien au fait que les Américains se sont effectivement posés sur la Lune à cette époque. Ou, en version plus extrême: si Joseph Staline me dit que 2+2=4 et Gandhi m'affirme que 2+2=5, c'est quand même Joseph Staline qui a raison. Ou bien encore: si mon prof de CM1 a triché en remplissant sa feuille d'impôts, cela ne change rien à ce qu'il me raconte sur la grammaire ou l'histoire de France.
C'est l'angle d'approche du complotisme qui semble a priori le plus séduisant, à savoir que "je suis opprimé donc j'ai raison", ou bien "vous avez le pouvoir, donc vous avez tort", ou même "vous utilisez mal votre pouvoir, donc vous avez tort". Ce côté "
la raison du plus faible est toujours la meilleure" peut sembler moralement séduisant mais n'a aucune pertinence rationnelle.
Je peux aisément comprendre que ce sentiment d'injustice (réelle ou fantasmée, là n'est pas la question) de certains citoyens puisse expliquer que ceux-ci deviennent sensibles aux théories complotistes. Mais là on est dans le domaine de la sociologie (intéressante, d'ailleurs), et cela ne donne en aucun cas une valeur quelconque aux théories complotistes en elles-mêmes. Une analogie serait, par exemple, l'astrologie: on peut trouver beaucoup d'explications sociologiques ou sociétales au fait que de nombreuses personnes y croient aujourd'hui, et il est sans doute très intéressant d'étudier et de comprendre ces raisons, mais cela ne change rien au fait que c'est du bullshit total.
Maintenant, tout ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas moraliser la vie politique et que les politiques ne doivent pas, dans l'absolu, balayer devant leur porte. Mais c'est un
autre sujet.